c o n t r a t   r o m p uRetour à la sueur de mots




Je m'étais engagé il y a de ça 8 ans
Dans une voie réputée de liberté
Dite difficile, tortueuse mais sincère
J'ai supporté les contraintes,
Fouillé, creusé jusqu'à la vase
Creusé jusqu'à rester collé au fond
Lutté pour remonter en sachant qu'il faudrait y retourner
J'ai supporté les conseils bienveillants
Les ai repoussés par foi
Mes amis m'ont eux aussi mis une incessante pression
Pour que je ressorte, que je ne descende plus
Alors que je savais que c'était en bas qu'était la clé
Il a fallu que je lutte dans ces deux sens
J'ai payé pour creuser
De plus en plus, jusqu'au tiers de ce que me rapporte la vente de mon âme
Car à creuser en aveugle, il vaut mieux être deux
Lentement, 2 fois par semaine, puis 3,
J'ai raclé avec mes ongles quitte à parfois ou souvent le regretter
Puis un jour, enlisé, j'ai paniqué.
J'ai vu des choses au fond. Je les aies entraperçues
C'était déja trop.
Ces choses sont responsables de mon enlisement,
J'ai l'impression que je l'étais déja, cloué,
Avant même de l'imaginer
Hier soir, j'ai décidé d'arrêter tout.
D'abandonner.
Pour me libérer par un autre moyen.
J'ai appris qu'il en existe d'autres,
Des moins douloureux et aussi plus efficaces entend-on.
Mais j'ai tout de même pleuré...
L'impression d'avoir craché sur ces 8 ans, sur tous ces efforts
L'impression de m'être trahi, d'avoir été faible,
Alors que j'ai une liste de raisons toutes plus que valables
Qui plaident en ma faveur
Je ne voulais pas de la folie comme moyen
Je voulais au contraire l'éviter
Je ne voulais pas respirer la mort pour vivre.
Je cherche ailleurs,
Avec un énorme sentiment de perte.


Ecrit le 30 novembre 2004


M o t s   d ' a v a n t       -       P r o c h a i n e   s u é e