v e n t   d e   f a c eRetour à la sueur de mots




Les rideaux s'agitent pendant l'épreuve endurée par leur fenêtre. Je raconte.
Le vent s'engouffre partout, bouscule, traîne, siffle, secoue, menace.
Certaines courbes font office de taverne bruyante et chahutante
Difficile de s'y frayer un chemin
Tous ces souffles qui se retrouvent pour s'exprimer...
A l'abri d'un mur en plein effort,
Les feuilles font les mortes, ne respirent plus, tentant d'échapper à la rafle.
Des tubes métalliques préviennent de l'arrivée de celui qui n'a pas besoin de se faire inviter.
Ils jouent un air presque enfantin. Presque. Car les enfants sont eux à l'abri, serrant anxieusement leur couette au son du volet qui vient de tonner contre leur fenêtre.
Carrefour de lumière, rond-point superstar.
un rideau de bruine ondule, s'entorrente autour des projecteurs alors qu'une ridicule feuille capte l'attention de touts en glissant sur le bitume. Frottement perçant.
Sac plastique oublié, en colère et bruyant...
Alors que nous vivons le souffle pressé, l'affrontement doit faire rage plus haut, plus loin.
Les rapides vont couvrir le front, jusqu'à épuisement.



Ecrit le 19 novembre 2004 après un retour à vélo sous la tempête


M o t s   d ' a v a n t       -       P r o c h a i n e   s u é e