Encore,
le seuil est franchi
Peu de foi cette fois
Première séance de la semaine
Annoncée par un étau intestinal
Fidèle, la veille au soir
L'étau est chez lui ici
Quelque chose a changé
Le divan est en retrait, je ne m'allongerai pas
Une troisième personne est là
Maillon de mon monde, son visage parasité
L'attention est tendue sur le guéridon
Où des minéraux sculptés se
prélassent
Je tente de jeter mon regard syncopé
Ailleurs
Le coeur se serre, et spasme
En guise de relâchement
Ma gorge tonne des mots d'une voix
Que je ne veux pas connaître
Rauque, caverneuse, puissante,
Tenant la main à une force tonitruante, également
étrangère
Qui hurle à ma chair qu'elle veut s'exprimer
La peur de détruire
Chasse
Le mauvais rêve
Ecrit le 20 septembre
2004