a h   t e   r e v o i l aRetour à la sueur de mots




La fatigue me cerne
Rien à faire
Je ne m'endormirai pas
Pas maintenant
J'ai les yeux grands ouverts
Je me sais exténué
Mais mes paupières jouent les sourdes oreilles
Mes yeux tirés, brûlants, cachent
Un monde de question
Un pied revenu à terre tellement brutalement
Qu'il ne peut s'en dégager
Enraciné
Ces instants où la vie civilisée paraît futile
Ou les politesses sont du gachis
Des hypocrisies
Quand le fond de son être apparaît
Quand on retrouve celui qui n'a pas bougé
Fidèle
Tapi là où on n'osait plus regarder
On jouit de savoir qui nous sommes
Enfin reconnaître quelque chose de familier
Un familier qu'on avait préféré oublier
Tellement il brûle
Ce familier qui vous change l'espace
Le temps
Où chaque élément extérieur à lui-même
Paraît totalement étranger et dérisoire


Ecrit le 26 avril 2004


M o t s   d ' a v a n t       -       P r o c h a i n e   s u é e